Jardin de nuit (17)
17. 22 novembre
Et un jour, je compris. Le jour, les plantes étaient « sans paroles » mais aussi sans « compréhension ». Mon grand-père la journée, ressemblait à n’importe quel ancien paysan. Demandait qu’on arrache ses blettes, qu’on cueille ses haricots, qu’on sulfate ses tomates.
Et la nuit, les tomates toutes bleues le suivaient sans même émettre une critique sur celui qui les avait rendu toutes bleues. Et les blettes aussi le suivaient sans crier à l’estropieur qui leur avait enlevé les quatre côtes du tour.