La Renarde et son jardin philosophe

20. 25 octobre Les plantes avaient maintenant la parole… et elles n’en profitaient pas pour hurler aux hommes leurs incompétences flagrantes ! Si j’avais été plante parlante, j’aurais crié les produits chimiques, les modes de culture qui généraient de...

19. 24 novembre J’osais demander à l’olivier s’il souffrait des branches « parties » - je ne pouvais pas parler de tailler ! – Il me dit que certaines branches étaient dans doute comme mes cheveux – et il en profita pour me tirer les cheveux très forts...

18. 23 novembre Un jour, osant le tout pour le tout, je demandais à ne tomate bleu pourquoi, elle était devenue bleu. Elle me dit qu’elle ne savait pas vraiment. C’était un peu le miracle de la vie. Un jour, elle se réveillait bleu, un jour elle se réveillait...

17. 22 novembre Et un jour, je compris. Le jour, les plantes étaient « sans paroles » mais aussi sans « compréhension ». Mon grand-père la journée, ressemblait à n’importe quel ancien paysan. Demandait qu’on arrache ses blettes, qu’on cueille ses haricots,...

16. 21 novembre En fait mon grand-père aimait aussi beaucoup la morille avec le veau et il en récoltait autant qu’il pouvait au pied du grand pin. D’ailleurs, je me disais que le soir mon grand-père se promenait avec ceux qu’il mangeait la journée. Et...

15. 20 novembre Pourtant, il y avait les colères. Les « vieux verts » étaient capables de ressentir des colères. Je voyais bien. Quand mon grand-père leur parlait de leur allégeance à l’homme, de leur bêtise à se laisser couper et tailler et à pousser...

14. 19 novembre Qu’est-ce que le rire ? Un truc qui vous fait vous secouer de la tête aux pieds en se tenant le ventre. Comme le grand vent alors ? Non, un truc qui vous fait du bien, vous laisse heureux. Comme la pluie alors ? Non. Un truc, comme un...

13. Alors je commençai à parler avec le petit monde vert. Comment jouez-vous ? Comment allez-vous à l’école ? Comment apprenez-vous à parler les autres langues ? Mes questions les faisaient parfois rire. Les « jeunes verts » ne jouaient pas. Enfin pas...

12. Au début, aucune plante ne me parlait. J’étais comme inexistante. Je rentrais dans leur monde de la nuit comme une intrus et les plantes le faisaient savoir. Il fallait certes un successeur à mon grand-père mais étais-je digne du rôle que mon grand-père...

11. Dans les cas graves, ils se traitaient de « vieilles branches », de « rameau sans feuilles », de « fleurs coulées », de « phytophtora » - mais alors dans les cas gravissimes. Maintenant je percevais les plantes qui « marchaient » autour de nous. Elles...